
Je commence à écrire cet article sur le format Markdown, assez ironiquement, dans un avion… avec Google Keep (qui n’est évidemment pas un éditeur Markdown).
M’enfin, passons. Pour commencer, voici une courte histoire du Markdown.
Comme expliqué dans plusieurs archives de blogs (comme celle-ci), ce langage est né de l’imagination d’Aaron Swartz et a été implémenté en Perl par John Gruber.

Photo de Aaron Swartz lors d’une rencontre Wikipedia en 2009
Aaron Swartz, écrivain, informaticien, activiste, a participé à de nombreux projets majeurs :
le célébrissime flux RSS,
la licence Creative Commons,
et évidemment le projet Markdown pour lequel vous me lisez aujourd’hui.
Dès son plus jeune âge, Swartz est concerné par une éducation libre, gratuite et collaborative. Il participe à l’élaboration du format RSS 1.0… à seulement 14 ans.
Il se suicide en 2013 à l’âge de 26 ans. Plusieurs sources avancent que son syndrome dépressif et/ou le procès fédéral pour “fraude électronique” (suite au téléchargement massif du catalogue JSTOR depuis le MIT) y seraient liés.
Auteur du livre “Celui qui pourrait changer le monde”, il est considéré comme une figure emblématique de la lutte pour la diffusion libre du savoir. Il sera même nommé au “Temple de la renommée d’Internet”, dans la catégorie Innovateur, aux côtés de Linus Torvalds (créateur du noyau Linux et de Git, rien que ça…).

John Gruber The Talk Show – WWDC 2024
John Gruber, de son côté, est un développeur et auteur américain, connu pour son blog Daring Fireball. Il y écrit à propos de technologie, souvent sur Apple, avec une audience de passionnés de tech et de développeurs.
Il anime aussi un podcast très écouté : The Talk Show, produit par 5by5.
✍️ En écrivant cette partie sur l’histoire du Markdown, je me rends compte que faire des articles sur des personnalités tech serait sûrement une bonne idée… Il y a tant à dire, et je suis obligé de survoler des sujets très denses.
Bon, maintenant qu’on sait qui a créé cette chose, à quoi est ce que ça peut bien servir ?
Est-ce qu’on n’a pas mieux à faire que de coller des étoiles au milieu de nos textes pour mettre des mots en gras ?
Et bien non, justement.
Markdown, c’est un format de fichier un peu spécial :
C’est du texte brut accompagné de caractères spéciaux qui servent de balises (comme en HTML).
L’idée : pouvoir structurer un document comme en HTML, mais de manière beaucoup plus légère, lisible à l’œil nu, et surtout facilement portable.
Prenons un exemple simple :
Voici comment écrire du gras ou de l’italique :
**ceci est en gras**
*ceci est en italique*
Un lien ?
[OpenAI](https://openai.com)
Une liste ?
- Item 1
- Item 2
- Sous-item
Et un titre :
# Titre H1
## Titre H2
### Titre H3
Sur ce site, j’écris mes articles au format Markdown.
Le fichier est ensuite compressé, stocké dans une base de données, puis à l’affichage, il est décompressé, converti en HTML, et envoyé au navigateur (le client — aka toi, cher lecteur assidu).
Sur les plateformes comme GitHub ou GitLab, les fichiers Markdown sont utilisés quasi systématiquement pour écrire les fichiers README.md, qui servent de documentation aux projets open source. Ces plateformes proposent une prévisualisation native du rendu final.
Exemple :
GitHub - torvalds/linux: Linux kernel source tree
On accède au point qui motive la création de ce contenu!
Je t’expliquai dans le précédent article (dans lequel je te parlais de ce blog et te faisais part de quelques notes d’intentions) que je comptais acceuillir d’autres auteurs sur ce blog cet article à pour vocation de servir de porte d’entrée au markdown de manière à ce qu’ils ne soient pas perdu.
Voici une table très simple des balises principales :
| Élément | Syntaxe Markdown | Résultat rendu |
|---|---|---|
| Gras | **gras** ou __gras__ |
gras |
| Italique | *italique* ou _italique_ |
italique |
| Lien | [texte](url) |
texte |
| Image |  |
|
| Titre H1 à H6 | #, ##, … ###### |
# Titre, ## Sous-titre… |
| Liste à puces | - ou * |
• item |
| Liste numérotée | 1., 2. |
1. item |
| Bloc de code | ```lang ``` | Un bloc de code |
| Citation | > citation |
> citation |
| Séparation | --- ou *** |
— |
❓Notez que beaucoup de balises HTML sont souvent supportées par les compilateurs markdown.
Ok, maintenant que je vous ai parlé en détails du Markdown, passons en vitesse sur Markwhen car il mérite mention.
Pour rester concis, ce n’est pas le sujet de l’article, le langage est grandement (et ouvertement) inspiré du langage qui fait titre de cet article. Il permet d’écrire une liste de dates à afficher sous forme de calendrier ou de frise chronologique.
Exemple d’un bloc Markwhen :
2024-01-01: Début du projet
2024-03-15: Lancement beta
2024-07-01: Release publique
C’est un tout jeune langage (moins de 4 ans au moment où j’écris), mais je pense qu’il a un vrai potentiel.
✍️ Je vous en reparlerai sûrement, car j’ai prévu de créer la roadmap du site via ce langage.
Voici quelques éditeurs recommandés pour écrire en Markdown :
Obsidian : éditeur puissant avec graphes de notes, très utilisé pour le PKM (personal knowledge management).
MarkText : simple, open-source.
Visual Studio Code avec extension Markdown All in One.
Typora : très élégant, orienté écriture.
Zettlr : académique, citation & bibliographie intégrée.
HackMD : collaboratif en ligne.
Pour finir cet article je voudrai que vous reteniez que le markdown est un langage de prise de note / de redaction qui permet d’intégrer la mise en page de manière simple et rapide.